Une poétique du recueil
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Critique littéraire (il fut l’un des piliers de La Nouvelle Revue Française), éditeur, essayiste, romancier, Marcel Arland fut également l’un des plus grands nouvellistes du XXe siècle, l’un des seuls à s’être détourné du roman pour élire la nouvelle comme forme d’expression, et à qui l’on doit une dizaine de recueils parus entre 1927 et 1970. Néanmoins, son oeuvre de nouvelliste n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d’aucune étude approfondie. Le présent ouvrage vise donc à combler cette lacune en mettant en évidence le rôle majeur joué par Arland dans le renouvellement du genre à partir de l’entre-deux-guerres. Son apport le plus décisif concerne la poétique du recueil, conçu non plus comme une juxtaposition arbitraire, mais comme un ensemble cohérent, organisé. Unies par de très puissants effets d’écho, les nouvelles n’ont plus pour fonction prioritaire de raconter une histoire mais plutôt d’évoquer un instant et ses multiples résonnances dans la vie intérieure. Le jeu subtil de la pluralité des voix narratives contribue ainsi à faire de la nouvelle, pour reprendre les termes d’Arland, « une forme pleinement littéraire », à mi-chemin entre fiction et autobiographie.