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Le sujet de notre réflexion est le trash en tant que catégorie opératoire pour penser le théâtre. Cet ouvrage est guidé par le désir d’arracher le trash à sa « pasteurisation » et de ne pas essentialiser le trash. Le trash n’est ni un argument commercial ni un masque idéologique. C’est un mot-idée qui dit un désir, une exigence esthétique. Il renvoie précisément à ce qui résiste à toute tentative de codification, à toute stabilisation dans une forme esthétique figée. Il n’y a donc pas d’essence du trash comme il n’y a pas d’œuvre trash ni de corps trash. Le trash n’est ni un en soi ni une donnée objective. C’est avant tout la relation entre une œuvre et un spectateur qui est trash. Le trash est un concept lié à la réception et seul un dispositif de mise en scène du regard peut le mettre en évidence.
Élise Van Haesebroeck est professeure des universités en Études Théâtrales et responsable du Master « Écriture dramatique et céation scénique » de l’université de Toulouse-Jean Jaurès.