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Peu portés au sacerdoce et au prosélytisme, les Morvandiaux font, certes, figure de croyants paresseux. Pourtant, de 1830 à 1914, ils restent attachés aux temps forts d cycle chrétien, à Pâques, à la Toussaint, et font baptiser leurs enfants. Parfois, l'anticléricalisme éclate, là où des curés militent activement contre la République. Hors ces cas, les curés rencontrent peu d'hostilité. Ils doivent plutôt lutter contre les superstitions, croyance aux sorts et aux "apparaissances", dévotions ambigües envers les saints : contre une religion parallèle païenne dont un curé de Chateau-Chinon décrit les rites en termes pittoresques. Ils rencontrent aussi une population rurale qui privilégie les relations de voisinage, où se transmet la mémoire ; le rôle des femmes y est essentiel ; la vie paroissiale y puise dans ses conflits et ses solidarités.