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George Gissing (1857-1903), romancier contemporain de Thomas Hardy, Joseph Conrad et Rudyard Kipling, est essentiellement l’auteur d’une vingtaine de romans sociaux qui font revivre l’Angleterre de la fin du XIXe siècle. Il a aussi écrit plus d’une centaine de nouvelles. Les premières, alors qu’il n’avait que dix-neuf ans, furent publiées dans la presse de Chicago et lui permirent de subvenir tout juste à ses besoins lors de son séjour dans cette ville. De retour en Angleterre, il essaya de placer, sans succès, quelques récits jugés trop sombres par les directeurs de revues des années 1880, et ce n’est que dans les dix dernières années de sa vie que son travail de nouvelliste fut recherché par des publications de bonne réputation, comme l’English Illustrated Magazine, sinon prestigieuses, comme le mensuel trilingue Cosmopolis ou l’Anglo-Saxon Review.
Dans toute son oeuvre, Gissing soumet ses personnages au pouvoir dominant de l’argent, ou plutôt du manque d’argent, et à l’influence cruciale des femmes, souvent futiles, obstinées, autoritaires, plus rarement raisonnables et dévouées. La pauvreté peut mener au suicide, ou conduire à ne plus suivre le droit chemin. Non pas que l’aisance soit une source de bonheur, car interviennent alors des conventions sociales, ou des habitudes personnelles, qui rendent insupportable la vie conjugale à certains héros – comme le juge dans « Le juge et le vagabond » ou le locataire modèle dans la nouvelle qui porte ce titre. Le désir de liberté, d'échapper aux contraintes, même au prix de l'isolement, comme celui de l’érudit de « Tenu par l’honneur, » est grand chez les protagonistes des oeuvres de Gissing, soumis au hasard, qui fait si bien ou si mal les choses dans ces récits où les êtres humains sont observés de près, sans grand humour peut-être, mais avec une fine ironie.