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Depuis le cri du prêtre troyen de la sculpture antique du groupe du Laocoon jusqu’à celui peint par Munch en 1893 ; depuis le cri de Méduse retentissant dans les Métamorphoses d’Ovide aux cris de Patti Smith sur la scène Punk ou ceux d’Angelica Liddell sur celle du théâtre contemporain, le lecteur ou spectateur n’a cessé, à travers les âges et les arts, d’être interpellé très vivement. Cris de douleur, cris de désespoir, cris de folie ou de fureur, cris d’extase ou d’orgasme, aucun cri ne laisse indifférent. Le cri, langage universel qui fait fi de la diversité des langues, jaillissant des confins d’une humanité radicale ou primale, est un appel. Il est force, énergie, pulsion. Il est au début de la vie et à sa fin, inévitablement ou presque. Cet ouvrage abordant la représentation du cri dans la littérature, le théâtre, la danse, la musique, le cinéma et les arts visuels tente d'apporter une réponse à trois questions essentielles : Le cri représenté, déclencheur d’empathie parce que fondé sur le constat d’une vulnérabilité partagée, mène-t-il, au-delà de la réaction émotionnelle immédiate, à une parole de portée politique ? Doit-il conduire l’art à la frontière du laid, de l’obscène, de l’insupportable et de l’inaudible ? Jusqu’où faut-il crier pour se faire entendre ?
Valérie MORISSON est Maître de conférences en civilisation anglaise à l’université de Bourgogne Franche-Comté. Auteur d’une thèse sur l’art irlandais contemporain et ses rapports à l’identité nationale, elle est spécialiste des pouvoirs de l’image et des relations entre pratiques artistiques et histoire