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L’Espagne est le plus souvent associée aux pays traditionnellement marqués par l’émigration. C’est ignorer qu’elle est aussi devenue un important pays d’immigration et a reçu de nombreux migrants. Tout particulièrement des Roumains qui constituent aujourd’hui la première nationalité étrangère d’Espagne.
C’est ce phénomène que se propose de développer cet ouvrage qui présente les différentes étapes de cette immigration en l’appréhendant au travers d’un prisme particulier : celui des femmes roumaines. Entre celles qui se sont exilées après la Seconde Guerre mondiale, souvent issues de classes sociales favorisées, et celles qui arrivent actuellement (la plupart immigrées économiques, ou, dans une moindre mesure, victimes de réseaux de prostitution mafieux), il existe peu de points communs. Pas plus qu’il en existe entre l’Espagne d’hier et celle d’aujourd’hui qui a toujours eu la volonté d’intégrer ces nouveaux venus à sa société.
L’analyse présentée ici se base sur une étude de terrain associant données statistiques et cadre juridique au regard des migrantes roumaines elles-mêmes et à l’interprétation qu’offre la presse espagnole de la situation.